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18 mars 2024 19 h 07 min

« Salut d’Israël: Solution Raisonnable à Deux États »

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En avril 2010, nous avons créé JCall, une initiative visant à transcender les divisions politiques avec l’objectif de « réunir les citoyens juifs européens et les alliés d’Israël désireux d’une paix au Moyen-Orient basée sur un accord entre les Israéliens et les Palestiniens, suivant le principe « deux nations, deux États » ». Notre manifeste de fondation, titré « Appel à la raison », mettait en évidence que la colonisation et l’expansion des implantations en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est menaçaient la durabilité du projet sioniste – et que l’État juif et démocratique que les fondateurs ont réussi à établir, qui avait depuis résisté à toutes les épreuves de l’histoire, ne survivrait pas face à un sinistre choix entre guerre civile et apartheid. Cet appel a été signé par des milliers d’hommes et de femmes bienveillantes, et treize personnalités ont participé à un livret qui a servi de manifeste au mouvement (Les Raisons d’un appel, Liana Levi, 2011).

Quatorze ans plus tard, nous ne pouvons que constater qu’aucun changement significatif n’a eu lieu, si ce n’est pour le pire. Le sixième gouvernement de Nétanyahou, qui a vu le jour fin 2022, s’est révélé être le plus radical qu’Israël ait jamais connu. Il a tenté un coup d’Etat judiciaire visant à renverser la démocratie libérale israélienne en faveur d’un régime d’autocratie élective. Cette soi-disant « réforme » a placé le pays au seuil d’une guerre civile tout en affectant sérieusement ses capacités défensives. Pourtant, en ce concerne la question palestinienne, les accords de coalition confirment le droit exclusif du peuple juif à l’autodétermination sur tout le territoire entre le Jourdain et la Méditerranée.

Le blâme international est fort grand. Pour ce faire, la responsabilité des territoires occupés a été retirée à l’armée, une autorité reconnue par le droit international, et transférée aux autorités civiles, sous la domination des représentants des colons au gouvernement. La double fausse idée d’une occupation « temporaire » et d’un « processus de paix » a donc été éliminée, remplacée par le décret divin supposé en l’absence d’un partenaire pour la paix.

C’est dans ce contexte que l’atroce assaut du 7 octobre a eu lieu. Ce pogrom sans précédent, la guerre contre le Hamas, le massacre de civils et la dévastation de la bande de Gaza qui ont suivi, confirment les craintes les plus terribles que l' »Appel à la raison » cherchait à prévenir. Il est extrêmement clair que le bien-être d’Israël dépend du règlement sensé de la question palestinienne, c’est-à-dire de la solution à deux Etats. L’histoire nous montre souvent que les solutions les plus courageuses proviennent des tragédies les plus horribles.

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