De Dassier à Labrune : une bonne chose pour Marseille ?

Dassier : un président communiquant Juin 2009, Pape Diouf est renvoyé de la présidence de l’OM par robert Louis-Dreyfus.
Ce dernier meurt peu de temps après, et a tout juste le temps de voir l’intronisation de Dassier à la tête du club phocéen.
Venu de l’écurie TF1, JCD (comme on l’appelle sur les bords de la Canebière) est présenté comme un pro de la communication et un homme de confiance.

Pourtant celui-ci ne tardera pas a multiplier les bourdes en conférence.
Il commence d’ailleurs par déclarer : « Je ne ferais pas une présidence à la libanaise ou à l’africaine ».
Dans une ville comme Marseille, forcément, ça passe mal.
Lors des matchs amicaux, il est souvent surpris en train d’appeler ses joueurs… mais pas par le bon nom.
Le grand communiquant est très vite raillé.
Par dessus, l’objectif fixé par la direction est de jouer à l’économe sur les transferts et frais.
Or, ceux-ci vont exploser en deux ans, faisant passer l’OM d’un club bénéficiaire (18 millions d’euros d’excédents en 2009) à un club déficitaire (16 millions d’euros de déficit déclaré en 2011).

Maladroit en communication, en connaissance footballistique et en comptabilité, il n’en fallait pas plus pour être mis dehors, suite à un ultime conflit avec l’entraîneur Didier Deschamps.
Labrune, l’homme de l’ombre à la lumière C’est alors que Vincent Labrune est déclaré comme nouveau président.
Cet homme, ancien de Réservoir Prod.
, plutôt habitué à jouer dans la partie invisible de l’iceberg, se retrouve sous les feux des projecteurs.
Le public ne sait pas grand chose de lui, sur ses connaissances et capacités.
Son but (mis à part redresser le cap financièrement) n’a pas été clairement défini.
C’est en tout cas, pour les supporters marseillais, un homme, de loin, coupable de l’éviction de Diouf, président très apprécié des groupes de supporters.
Il part donc avec un énorme appui de la part de sa direction, mais une marge de manœuvre très courte auprès du public.
Sera-t-il l’homme capable de faire le grand écart tout en douceur face à ces deux blocs forts ? C’est en tout cas la dure tâche qui l’attend.