Catégories: Actualité
|
9 avril 2020 19 h 40 min

Football : le naming, un avenir en France ?

Partager

Depuis le début des années 2000, le naming est partout.
Les passionnés de football découvrent ainsi des marques dans les noms des stades (Playmobil Stadion, Emirates Stadium, Reebok Stadium) et des compétitions (Barclays Premier League, Coca Cola Championship).
Le naming est devenu l’un des meilleurs sponsoring (si ce n’est le meilleur) pour de grandes marques souhaitant s’assurer une visibilité au travers d’un club/compétition et des valeurs qu’il véhicule.

Mais si cette technique marketing a su convaincre de nombreux clubs allemands et anglais, la France est très en retrait dans ce domaine.
Les explications sont nombreuses.
Tout d’abord, le déroulement de la Coupe du Monde 2006 sur le sol allemand a attiré bon nombre de sociétés vers les stades sélectionnés pour accueillir les matchs de la plus grande et la plus médiatique compétition sportive au monde.
Ensuite, les pays anglo-saxons ont toujours eu un pas d’avance dans l’évolution du marketing sportif, étant, par exemple, dans les années 90, les premiers à développer le licensing, et à offrir d’aussi larges gammes de produits dérivés.

Néanmoins, alors que le phénomène naming a fait ses preuves, il est impensable que des clubs français n’aient pas franchi le pas, du moins en Ligue 1, car en Ligue 2, le club du Mans FC s’est essayé au naming avec la MMArena.
C’est ainsi que, grâce à MMA (Mutuelle du Mans Assurance), le Mans FC a pu se doter d’un splendide écrin ultra-moderne qui devrait servir de levier marketing au club.
Mais pour certains, et en particulier les supporters, imaginer un stade Vélodrome ou un Parc des Princes changer de nom est impensable car ce serait considéré comme une perte d’identité du club.
Le travail des dirigeants de clubs ne s’annonce donc pas aisé pour convaincre du bien-fondé du naming.
Cette situation devrait tout de même évoluer avec les mois qui viennent, puisqu’avec la sélection des stades français pour l’accueil de l’Euro 2016, les grandes marques devraient « pointer le bout de leur nez » pour s’assurer d’être présentes à leur manière, surtout que les clubs français ne sont pas au mieux financièrement…