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Justice et SZA électrisent We Love Green

Pour profiter du festival We Love Green cette année, un amour pour la pluie, la boue, la marche et le cyclisme était nécessaire. Ceux qui abandonnaient leurs engagements écologiques pour se réfugier à l’abri des averses dans une voiture risquaient de voir leur véhicule saisi par la fourrière, particulièrement s’ils étaient garés irrégulièrement. Les organisateurs avaient clairement annoncé qu’il n’y aurait pas de parking, à l’exception de ceux pour les vélos.

Malgré la météo désastreuse du vendredi 31 mai et du samedi 1er juin qui avait rendu le bois de Vincennes semblable à un champ de bataille, 110 000 personnes se sont quand même rendues au festival pour profiter d’une programmation majoritairement rap et électro. Il suffisait simplement d’échanger ses baskets blanches pour des bottes en plastique ou des Doc Martens et de troquer ses vêtements attrayants pour des vêtements de pluie, de préférence originaux, roses ou fluorescents.

Le dimanche 2 juin au soir, la célèbre artiste américaine R’n’B SZA, lauréate de quatre Grammy Awards, n’a pas eu à se soucier de ce problème, car le soleil était de retour. Connu pour ne se déplacer que par voie maritime, selon la mise en scène de ses concerts, cette diplômée en biologie marine a adapté le spectacle de sa dernière tournée, SOS, du nom de son deuxième album solo sorti sous le label californien TDE, label de Kendrick Lamar, qui s’était produit à l’Accor Arena à Paris en juin 2023. Une véritable vague humaine.

Lors de ce concert, elle a performé face à une foule monumentale, surpassant par trois fois le nombre de places autorisées du lieu du spectacle à Paris. Des chansons comme Love Galore, où elle a su conjuguer ses talents de rap et de chant pour révolutionner le R’n’B, à Supermodel en passant par SOS ont été interprétées. Sa performance a célébré un voyage en bateau depuis le port de Long Beach jusqu’aux illusionnels fjords, rencontrant tantôt un sous-marin, tantôt des méduses, tout en assumant diverses transformations, comme celle en une sirène ou revivant ses jours en tant que cheerleader. Sur la scène, figurait le même phare qu’elle avait mis en évidence à l’Accor Arena en juin 2023.
Née dans le Missouri et élevée par une mère chrétienne et un père musulman, la chanteuse a capturé un drapeau palestinien qui flottait dans l’auditoire vers la fin du spectacle. À l’instar de son collègue Kendrick Lamar, SZA cache ses musiciens derrière la scène, n’invitant que le guitariste ou le bassiste à se joindre à elle pour quelques morceaux.
La star du festival We Love Green et du prochain Glastonbury en Angleterre a totalement répondu aux attentes. Tout comme, dans l’après-midi, la nouvelle star masculine des Victoires de la musique, Yamê. Il a réussi à capter l’ambiance des jams parisiens et l’a retranscrite en festival pour la présentation de son album, Elowi. Accompagné de trois choristes, son batteur, guitariste et bassiste, le pianiste a même tenté une collaboration avec cinq danseurs hip-hop pour le remix house et baile funk de sa chanson Bahwai.

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