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Alice, film de Woody Allen : scénario et acteurs

Un conte fantastique Woody Allen est non seulement extrêmement productif, mais également éclectique.
Ses comédies flirtent toujours avec plusieurs genres et son Alice ne déroge en rien à cette tendance.
Le film débute avec un parti-pris réaliste lorsque l’on découvre la vie ouatée d’une bourgeoise new-yorkaise, Alice, qui a tous les atouts pour mener une vie insouciante et luxueuse.

Cette façade va rapidement se fendiller pour laisser apparaître une femme souffrante, tiraillée par un mal de dos sans doute psychosomatique.
Au lieu de consulter un chiropracteur ou un ostéopathe traditionnel, Alice s’encanaille et s’adresse à une sorte « d’homme médecine » chinois qui, au moyen de remèdes tels que la poudre d’invisibilité, va lui révéler un autre monde possible.
Pour Alice, le voyage sera également initiatique puisque la femme superficielle et élégante va laisser place à une femme engagée dans de nobles causes.
Une satire du conformisme Bien qu’il s’en défende, cette Alice de Woody Allen, faussement candide et véritablement rayonnante, développe un message humaniste.

Comblée en apparence, cette New-Yorkaise, mère de deux enfants et mariée à un riche homme d’affaires Willian Hurt, depuis quinze ans, semble affublée de vêtements bien trop grands pour elle, comme le suggèrent ses tenues voyantes et peu seyantes.
Elle aura besoin d’un guide pour lui montrer la voie de la sagesse, en l’espèce un mage chinois qui l’entraîne dans d’étranges découvertes.
Elle, si sage, aura même une aventure avec Joe (Joe Mantega) qui ne durera pas.
En quelque sorte, le réalisateur a fait de son héroïne une Cendrillon à rebours puisque son Alice va quitter ses habits de princesse pour revêtir des frusques sans apprêt afin d’aider Mère Térésa qui fait une brève apparition à l’écran.
Pour Woody aussi, le bonheur est dans le pré.
Un pur divertissement Au-delà de ce plaidoyer en faveur d’une vie simple et altruiste, l’enjeu de ce film est surtout le divertissement pur, comme se plaît à le répéter le cinéaste.
Lui qui continue d’explorer toutes les facettes du septième art pour livrer des opus toujours innovants.
On le retrouve cette année avec « Midnight in Paris », film aux allures de fable, mêlant époques et couples, car Woody adore les histoires d’amour.
Chacun peut y piocher son époque préférée et comme pour Alice, s’évader dans un mode merveilleux.
Woody Allen est un enchanteur qui n’en finit pas de nous émerveiller.

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