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Louis félix chabaud

Grand Prix de Rome en 1848 il arriva en Italie dans un contexte difficile qui l’obligea très vite à quitter la villa Médicis.
Ses premières classes, il les fera donc à Sienne, Pise, Florence, Assise, sans oublier bien sûr Pompéi où il réalisa parmi les premiers relevés systématiques des fresques mises à jour.

Son travail demeure aujourd’hui extrêmement précieux dans la mesure où ses croquis témoignent souvent d’œuvres qui ont hélas disparu.
De l’antique il fera son cheval de bataille, développant à l’infini ses recherches sur les masques, sur les antéfixes ou les masques étrusques.
Parfois taxé d’académique il n’en révèlera pas moins un goût exquis de la métaphore visuelle : ses coiffes deviennent allégoriques, empreintes de modernisme au point que Sir Alfred Drury lui-même (grand maître de l’art nouveau anglais) reconnaître avoir plagié l’œuvre de Chabaud… une œuvre si novatrice qu’elle inspira Clairin pour de célèbres dessins conservés au cabinet des arts graphiques du Musée du Louvre.

L’œuvre de Chabaud est évidemment essentiellement centrée sur l’Opéra de Paris, chantier sur lequel il travaillera durant trente ans, renonçant par là-même à une carrière plus prestigieuse (ce que ne feront pas ses coreligionnaires et amis de la villa Médicis : Bouguereau, Cabanel).
Il sera l’un des instigateurs du prêt accordé à la France par la société des Bains de Mers pour Achever le grand œuvre de Charles Garnier, prendra part aux chantiers de l’Opéra de Monte-Carlo, de l’Observatoire de Nice (avec Gustave Eiffel).
En Provence il lèguera un certain nombre d’œuvres : deux bas-reliefs pour le Palais de Justice (La présentation des jurisconsultes à la Provence et le serment des jurisconsultes à Napoléon III), travaillera pour le Palais Longchamps, le Palais des Beaux–Arts.
Il réalisa aussi à Paris deux sculptures pour le Louvre, une pour l’Hôtel de ville, illustra les tombes d’Isambert et de Gaymard et collabora à la rénovation des jardins de Fontainebleau.
Restent ses œuvres les plus emblématiques : l’allégorie de l’Agriculture sur la fontaine de la Rotonde, un buste de Saint Louis cours des Arts et Métiers et le chemin de croix de Notre Dame de Beauregard à Orgon.

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