Je m’appelle Prétentieux Crétin a les yeux en dessous, le teint luisant, le corps gras, le visage empâté.
Mais nous verrons plus loin qu’il est bien proportionné.
Il dort peu, d’un sommeil fort poétisé, il raconte ensuite, car il est concret, mais il a l’air d’un stupide : il oublie de dire tout ce qu’il sait, et s’il le fait, il s’en tire mal, croit peser, conte longuement, mais froidement, il ne se fait pas écouter, il ne fait point frémir.
Il applaudit, il sourit à ce que les autres lui disent, mais il est de leur avis, comme Poucet, il sème, promet des cailloux.
Complaisant, flatteur, empressé, il est mystérieux sur ses affaires, souvent menteur, superstitieux, scrupuleux.
Est-ce se moquer ? Quand je m’appelle « Forniqué ».
Nous le verrons aussi.
Toujours de ceux formant cercle pour discourir, il se met devant celui qui parle, relève adroitement ce qui se dit, et se retire si on le nargue.
Il n’occupe point de lieu, il ne tient point de place, il est partout.
Si on le prie de quelque chose, il abrège.
Il parle intelligent, s’exprime brut.
Si nombreux lieux soient-ils où il ne passe pour se couler bien haut.
Car Crétin est… séduisant Considérations d’inclination féminine, il a la chevelure noire, la beauté de l’œil et du front, le geste méditerranéen.
Cas d’espèce : stable « comme les colonnes d’or sur des supports d’argent ».
Il aime sa photo, bien bâti, ramassé sur lui-même, on le voit parcourant un cahier.
Ses échecs ? Il ne les montre.
Alors bien sûr, actuellement chagrin du temps manquant pour s’occuper de vous, il se raconte, accouplé, libidinal, susurre à la postérité ses degrés de sexualité sur sa nouvelle.
Médiocrement traumatisé des censures passées, il ré-ouvre le stylo.
Chante sous son chapiteau, brode.
Adam aime Eve ! ».
Portrait pouvant induire de multiples questionnements ou exprimer des maximes morales telles qu’il ne faut jamais nuire, ni médire, ni parader.
Avouez qu’il peut vous en coûter…
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