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Essai MV Brutale 1078

Cette MV est l’ultime évolution de la 750 cm 3 apparue en 2002.
D’une cylindrée de 1078 cm3 et 154ch pour 185 kg à sec, on est aujourd’hui sur une moto aussi brutale à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Parlons de l’extérieur, dessinée par Massimo Tamburini, il n’a pas évolué depuis ses débuts et a même fait beaucoup de petits au niveau de son optique avant.

Créatrice d’un genre, elle en est toujours, aujourd’hui, le porte étendard.
Elle n’a pas pris une ride et fait toujours autant tourner les têtes, d’autant plus que les équipements dont elle est dotée, attirent le regard.
Fourche surdimensionnée, freins Brembo digne d’une machine de SBK.
Rentrer dans le détail de cette moto nous prendrait des heures, c’est donc réellement une belle machine.
Le moteur n’est pas trop désagréable dans sa version bridée.
Bizarrement, il est peu castré dans la première partie du compte tour.
N’espérez rien de lui au-delà, il devient anémique et poussif, il vaut mieux enrouler sur le couple que s’énerver sur la poignée.

Contradictoire avec mon avis ? Non, simplement au regard des limitations sur route, je trouve intelligent de disposer d’un plaisir immédiat sans devoir tirer tout le temps dedans.
La boîte n’appelle aucune critique.
Un détail désagréable sur route désespérément monotone : l’autoroute, la gestion de l’injection émet des « à coups ».
La moto prend un peu de tours et en perd derrière sur un cycle permanent, on en aurait presque le mal de mer….
.
A l’heure de taquiner le chrono, la partie cycle est sans compromis.
Une vraie machine de course capable de tailler des trajectoires au scalpel en réclamant tout de même un peu d’engagement de son pilote.
Elle aime être brusquée : changement d’angle hyper rapide, rentrer fort sur les freins, elle permet une liaison au sol fantastique.
Détente et compression sont très bien gérées, les possibilités de réglage sont nombreuses.
Autre atout, le train avant renvoie beaucoup d’informations à son pilote, on aurait presque l’impression de tenir directement la roue avant dans ses mains.
La monte pneumatique d’origine offre un grip impressionnant tant que la route est sèche.
Méfiance sur route humide car les flancs disposent de peu de structure pour évacuer l’eau.
A l’heure de prendre les freins, le constat est le même très puissant, les freinages de trappeurs en pleine arsouille ne lui font pas peur : feeling au levier, puissance et endurance sont bien là.
Les copains auront du mal à suivre.
Elle devient difficilement contrôlable sur route dégradée, sautille beaucoup perd l’excellence de son guidage et parfois le point de corde est raté car elle résiste à la mise sur l’angle dans ces conditions.
Avec des éléments racing, il ne faut pas non plus s’attendre à un comportement docile, mais c’est aussi ce qui fait le charme de cette catégorie d’objets.
Cette proportion à être incontrôlable les rend désirables.
Ne parlons pas de duo, ce serait indécent, ni de confort pour faire 500 km ce n’est pas une GT.
Machine à plaisir, il conviendra seulement d’en connaître les désirs pour passer de fabuleux moments avec elle : un dimanche ensoleillé, une belle route avec un virage tous les 200 mètres : voici le menu qui convient à cette diva.
Pour faire un bilan, une MV ça se mérite à tous les niveaux : on se saigne pour s’en payer une, elle réclame un bon bagage technique pour en tirer la quintessence et elle est ultra exclusive.
Pourtant elle laissera, à quiconque qui pourra s’offrir un road trip dessus, des souvenirs éternels.

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