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Prix des carburants : une hausse passée inaperçue

Le prix des carburants a atteint un nouveau pic la semaine dernière d’après les chiffres communiqués par la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC).
Les tarifs ont presque atteint le niveau du printemps 2008, année où le pétrole était à son zénith avec des barils proches des 130 $.
Le gazole s’est ainsi vendu au prix de 1,23 euro le litre contre 1,04 euro en décembre 2009.
Une hausse qui s’observe également pour le super sans plomb 95 vendu à 1,41 euro le litre (1,26 en décembre 2009) et le sans plomb 98 dont le prix a atteint 1,44 euro le litre contre 1,29 euro un an plus tôt.
Cette nouvelle augmentation des prix est la conséquence directe de la flambée des cours de pétrole.
Le baril de l’or noir est à son tarif le plus haut depuis deux ans (hier à 90$), soutenu notamment par la hausse de la demande de fioul domestique liée à la vague de froid en Europe et aux Etats-Unis…Seulement si l’on ne peut contredire l’augmentation du prix de la matière première, le tarif ne devrait pas être aussi haut.
Alors à qui tout cela profite ?Le coût des carburants à fortement augmenté car le prix du brent retrouve des sommets.
L’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) réunit 11 pays et est le principal producteur de pétrole mondial (38% du marché).
Elle entretient des réserves de capacité de production lui permettant de jouer sur la demande résiduelle de pétrole alors que les autres pays producteurs produisent à un niveau proche de leur maximum.
Les taxes constituent l’un des éléments les plus importants du prix du litre (66 % pour l’essence et 56 % pour le gazole).
Le Gazole est moins taxé car il est très souvent utilisé par les professionnels.
Ces taxes dont la TIPP sont perçue sur les volumes, et non sur le prix de vente du produit.
C’est donc un montant fixe en euros qui est perçu sur chaque unité vendue.
Le montant dépend de la nature du produit (essence ou gazole par exemple), mais aussi du type de consommation (usage comme carburant ou pour le chauffage, par exemple).
C’est le super qui supporte la TIPP la plus élevée : 0,6069 euro pour un litre de sans plomb en 2008[3].
À une époque où le pétrole était bon marché, la part totale des taxes (TIPP et TVA) a représenté jusqu’à 80 % du prix du “super”.
Cette part a baissé avec la hausse du pétrole (60 % pour le Super sans plomb, 52 % pour le gazole et 23,7 % pour le fioul domestique en 2007).
La hausse du prix des carburants hors taxes augmente bien le produit de la TVA, mais par contre n’augmente pas la recette de TIPP.
A la lumière de cette explication, il nous est encore bien difficile de nous prononcer sur le réel bénéficiaire de cette hausse, je dirai un peu les deux, les raffineurs sont toujours à la recherche du bon filon pour engranger les dollars mais on sait aussi que les finances de l’Etat ne sont pas au mieux.
Dans tous les cas, celui qui trinque, c’est bien le consommateur…

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