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« L’Orchestre national fête 50 ans avec Mozart »

Après avoir dirigé le premier des trois concerts prévus à la POC Scène artistique d’Alfortville (Val-de-Marne), Case Scaglione, le directeur musical et chef d’orchestre principal de l’Orchestre national d’Ile-de-France (Ondif), a regagné sa loge épuisé mais souriant. L’Ondif, qui est basé à la Philharmonie de Paris et à Enghien-les-Bains (Val-d’Oise), a été créé il y a 50 ans avec la mission de diffuser la musique classique dans les régions franciliennes.

Scaglione, le maestro américain âgé de 43 ans qui a pris ses fonctions en 2019 et dont le mandat s’étend jusqu’en 2026, a souligné la distinguée ouverture d’esprit et la générosité constante des musiciens. Il est très admiratif du fait qu’ils jouent avec la même fougue et le même engagement, que ce soit dans des grands auditoriums prestigieux, en banlieue, dans des gymnases, des hôpitaux, ou même des prisons.

En outre, le public, qui est généralement composé de familles, a montré un grand appréciation pour le programme du samedi 23 mars qui incluait des oeuvres de Mozart et Chostakovitch, rassemblées sous le thème « Les Immortels ».

L’Ondif s’est rassemblé pour interpréter le Concerto pour piano n° 23 de Mozart, en présence de la pianiste d’origine sri-lankaise Shani Diluka. Le chef d’orchestre, après une introduction élégante et soigneusement phrasée, a laissé place à la fluidité d’un piano dont chaque fin de phrase se fusionne harmonieusement avec l’orchestre. L’Adagio central, célèbre pour sa poésie sincère, a adopté la forme d’une berceuse imprégnée de nostalgie. Le Rondo final dynamique a mis en valeur les talents d’un dialogue concertant tout en restant dans l’esprit de la musique de chambre.

Après une courte pause, les 95 musiciens permanents de l’Ondif, ainsi que quelques musiciens supplémentaires, ont pris place sur scène pour interpréter la Cinquième Symphonie de Chostakovitch. En préparation pour le concert, une discussion préliminaire avec le public avait déjà eu lieu. C’est Séphora Pondi, membre de la Comédie-Française, qui a été choisie pour lire un texte d’ouverture rédigé par la conseillère artistique de l’orchestre, Blandine Berthelot, basé sur les recueils d’André Lischke, spécialiste de la musique russe et biographe de Chostakovitch.

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