Il va falloir adapter la taille des caddies ! Auchan se lance dans la commercialisation de véhicules neufs.
Au même titre que les mandataires, le distributeur alimentaire veut se tailler un part dans le gâteau du marché de la voitures neuves.
Auchan n’arrive pas seule puisque pour réaliser son affaire, la marque s’est associé à une autre mandataire bien connu des internautes : Auto-ies.
Le groupe nordiste de grande distribution Auchan a tiré le premier (puisque d’autres marques de la grande distribution devraient lui emboîter le pas) en annonçant mardi la création d’un site, via lequel il compte vendre “quelques milliers” de véhicules par an.
Selon le quotidien Le Figaro, Auchan compte écouler entre 5.
000 et 10.
000 voitures particulières par an, dans un marché qui représente pour l’instant 2% (25.
000 véhicules) des ventes de voitures neuves en France.
Des modèles de 26 marques françaises et internationales, en berline, break, citadine, monospace, coupé, SUV et cabriolet, seront disponibles.
Pour Patrick Bailly, le président du Conseil national des professions de l’automobile (CNPA) qui réunit en son sein les concessionnaires, l’attaque d’Auchan “n’est qu’un effet d’annonce”.
…PUBLICITÉPUBLICITÉ“Comment vont-ils s’approvisionner lorsqu’on sait que le nombre de véhicules à vendre par ce genre de canaux est limité ?”, s’interroge-t-il auprès de l’AFP.
Et d’évoquer un autre obstacle: les consommateurs, qui revendent dans la plupart des cas leur ancien véhicule au moment d’en acheter un neuf.
Or Auchan ne prévoit pas de système de rachat de vieux véhicules, pointe-t-il.
“Deux voitures sur trois en France sont vendues avec une reprise.
Les gens essaient toujours d’avoir un rabais sur la neuve en revendant l’ancienne”, souligne M.
Bailly.
Déjà en 2009, Intermarché avait testé le marché automobile, en s’associant avec le constructeur américain Ford sur une opération ponctuelle.
Les véhicules proposés étaient en revanche commercialisés par des concessionnaires.
Pour briser le monopole des concessionnaires, Auchan entend, lui, “casser les prix” en proposant “en permanence des remises, allant jusqu’à 20, 30%, voire plus sur certains modèles” par rapport au prix catalogue.
Auto.
auchan.
fr promet par exemple une Renault Scenic avec 27% de réduction, une Citroën Berlingo à -23%, un fourgon Peugeot Boxer à -40%, ou encore une Toyota Avensis à – 26%.
Le distributeur s’appuie le site Auto-IES.
com, l’un des leaders de la vente de voitures en ligne, qui est par ailleurs mandataire dans l’automobile.
Grâce à ce statut, les deux partenaires vont acheter des voitures à prix de gros, autrement dit à très bas prix, auprès des concessionnaires et constructeurs désireux d’écouler leurs stocks.
“En revendant aux particuliers même avec des remises importantes, ils vont arriver à se faire leurs marges”, explique une analyste.
Auto-IES.
com achète par ailleurs la plupart de ses voitures à l’étranger (6.
000 par an).
En général, le prix des véhicules y est beaucoup moins cher avec des prix 30% en-dessous du prix catalogue en moyenne.
Les internautes qui vont acheter leur véhicule par l’entremise d’Auchan iront ensuite le chercher soit directement chez Auto-IES à Magny-en-Vexin (Val d’Oise), soit dans l’un de ses 16 sites en province.
D’autres enseignes pourraient à leur tour pénétrer le marché automobile dans les prochaines semaines.
Contactée par l’AFP, une porte-parole de Monoprix a écarté une telle hypothèse.
“Nous n’y réfléchissons pas pour l’instant”, a-t-elle dit.
Leclerc, pionnière dans la parapharmacie, n’exclut rien.
Carrefour n’a pas fait de commentaire.
Comme les pharmacies, les concessionnaires automobiles peuvent se faire du souci puisque quelque vingt ans après son arrivée dans la parapharmacie, la grande distribution concentre aujourd’hui deux-tiers des ventes.
“Nous allons regarder tout ça de près”, confie M.
Bailly.
Source AFP
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