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Thaïlande : le siège du parti au pouvoir menacé par les manifestants

Manifestations en Thaïlande - Crédits : ©afp.com / Nicolas Asfouri
Manifestations en Thaïlande - Crédits : ©afp.com / Nicolas Asfouri
Manifestations en Thaïlande - Crédits : ©afp.com / Nicolas Asfouri

Après des semaines de manifestations dans le pays et après avoir occupé nombre de bâtiments officiels, les manifestants menace d’occuper ce vendredi 29 novembre le siège du parti au pouvoir.

La mobilisation dure depuis un mois contre la chef du gouvernement Yingluck Shinawatra et son frère Thaksin, ancien Premier ministre renversé par un coup d’Etat en 2006 qui reste au coeur de la politique du royaume malgré son exil.

Les manifestations ont pris de l’ampleur cette semaine. Et les manifestants, qui ont rejeté l’offre de discussion de Yingluck, occupaient vendredi plusieurs bâtiments officiels, dont le ministère des Finances. Ils en ont assiégé plusieurs autres, dont le siège de la police nationale, où ils avaient coupé l’électricité jeudi.

Vendredi, ils ont jeté leur dévolu sur le siège du parti Puea Thai au pouvoir, qui avait largement remporté les dernières élections de 2011, comme tous les autres partis pro-Thaksin avant lui depuis plus de dix ans.

En milieu de journée, quelques centaines de manifestants accompagnés du bruit assourdissant de sifflets qui sont devenus leur signe distinctif, étaient en route vers ce quartier général protégé par des dizaines de policiers anti-émeute, selon un photographe de l’AFP.

« Nous déployons deux compagnies de police (environ 300 hommes) au quartier général du Puea Thai parce qu’ils ont demandé d’être protégés », a commenté le chef adjoint de la police nationale Worapong Siewpreecha.

La colère des manifestants a été provoquée par un projet de loi d’amnistie selon eux taillé sur mesure pour permettre le retour de Thaksin, en exil pour échapper à une condamnation à deux ans de prison pour malversations financières.

Malgré le rejet du texte par le Sénat, les manifestants, groupes hétéroclites rassemblés par leur haine du milliardaire, n’ont pas désarmé et exigent désormais la tête de Yingluck, qu’ils considèrent comme une marionnette de son frère, et la fin du « système Thaksin », qu’ils associent à une corruption généralisée.

Dans une capitale habituée aux violences politiques, ce mouvement, le plus important depuis la crise de 2010 qui avait fait 90 morts, fait craindre des débordements, notamment à l’approche du week-end qui devrait voir une nouvelle augmentation du nombre de manifestants après un pic à quelque 150.000 dimanche dernier.
Si les rassemblements sont jusqu’ici restés largement pacifiques, des incidents ont eu lieu jeudi en dehors de Bangkok où les manifestants ont étendu leur action.
Deux opposants au gouvernement ont notamment été légèrement blessés lors d’affrontements avec des « chemises rouges » fidèles à Thaksin.

Quelques milliers de « rouges » campent également dans un stade de la capitale depuis dimanche et ont appelé pour samedi à un grand rassemblement.

Avec AFP.

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